Laurence Rossignol veut-elle éradiquer l’exercice individuel de la profession de Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs MJPM, au détriment des personnes protégées ?


L’heure est grave ! Alors que la Chambre nationale des MJPM, dans le cadre de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement avait œuvré en concertation avec les parlementaires pour l’intégration d’amendements votés en Commission des Affaires Sociales, le gouvernement a écrasé l’ensemble de ce travail par le dépôt d’un amendement inique, méprisant la représentation nationale.

Loin du choc de simplification promis, les articles 26 et 27 du projet de loi imposent de nouvelles contraintes administratives très inadaptées aux besoins des majeurs protégés. Ils mettent en exergue la méconnaissance par le gouvernement des réalités quotidiennes de l’activité de Mandataire Judiciaire individuel à la Protection des Majeurs, pourtant le plus à même d’apporter à la personne fragile une prise en charge dans la durée, véritablement individuelle et à l’écoute attentive de son besoin.

Ce coup de force du cabinet de Laurence Rossignol s’inscrit plus globalement dans le cadre d’une stratégie idéologique et dogmatique qui vise à étouffer progressivement notre profession au seul motif qu’elle a le tort d’être exercée à titre libéral.

Cette volonté de destruction insidieuse se manifeste par six réformes en six ans de notre rémunération et la création de disparités tarifaires au détriment des majeurs protégés, la multiplication des retards de paiement par l’Etat, des contraintes administratives toujours plus oppressantes, un cadre de contrôle administratif de l’activité encore flou et insécurisant six ans après l’entrée en vigueur de la loi.

Or, ce statut d’exercice consacré par le législateur en 2007 est économique pour l’Etat.

Notre qualité professionnelle est plébiscitée par la magistrature: le nombre de mandats judiciaires qui nous ont été confiés a augmenté de 70% en 5 ans !

Dans ce contexte, on comprend que certains corporatismes majoritaires se soient agités avec insistance par un lobbying effréné auprès du secrétariat d’Etat chargé de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie pour anéantir notre profession par des mesures coercitives, au mépris du bien public et de l’intérêt des personnes vulnérables ayant un besoin spécifique d’une prise en charge «sur mesure» par une personne spécialement désignée intuitu personae par le juge des tutelles.

Face à une telle débauche d’énergie administrative et au refus du cabinet d’entendre les professionnels, le politique doit de nouveau faire entendre sa voix, celle de l’intérêt général, celle des personnes protégées et de leurs familles

Vous incarnerez-vous-même cette voix en signant notre pétition par simple envoi d’un mail indiquant votre Nom et prénom à l’adresse :

Vous priant de croire en notre détermination,

Bien cordialement,

 

Frédéric Maillard

Président